As-salāmou ʿalaykoum wa rahmatouLlahi wa barakātouh mes sœurs 🕊️
Aujourd’hui, je te présente une femme qui n’aime pas se mettre en avant, qui ne montre jamais son visage, et qui préfère de loin laisser parler ses projets à sa place. Si elle a accepté qu’on raconte son histoire aujourd’hui, c’est uniquement parce que ses proches l’ont poussée. Parce qu’ils savent que son parcours peut inspirer, réveiller et donner de l’espoir.
💡 Sœurs en Lumière, c’est quoi ?
Chaque mois, à travers cette rubrique, je mets en avant une sœur musulmane qui ose rêver grand, qui travaille dur, qui garde sa foi comme boussole et qui avance malgré les galères. Parce qu’on a toutes besoin de voir que c’est possible. Que nos rêves, peu importe d’où l’on part, peuvent se réaliser.
✨ Le tout premier rêve
Tout a commencé avec un rêve bien précis : ouvrir son propre magasin de chaussures. Elle a toujours aimé la mode, les détails, l’élégance, et elle voulait en faire son métier. Pour ça, elle est passée par le monde du salariat. Boutiques de chaussures, magasins de vêtements… elle voulait apprendre sur le terrain.
Mais elle s’est vite rendue compte que ça ne lui suffisait pas. Rester derrière une caisse, remplir des stocks, répéter les mêmes gestes… ce n’était pas pour elle. Elle avait trop de créativité en elle pour se limiter à ça.
✨ Chaque euro comptait
Chaque euro qu’elle gagnait, elle ne le gardait pas. Elle le réinvestissait aussitôt dans des formations, des diplômes, des projets. Elle voulait tout comprendre, tout apprendre. Elle a même validé un diplôme de créateur d’activité, parce qu’elle voulait être prête. Mais malgré ses efforts, Allah en a décidé autrement. Ce magasin de chaussures, elle l’a voulu de tout son cœur, mais ce n’était pas sa voie. Et c’est ça, le tawakkul : donner le meilleur de soi, et accepter que les plans d’Allah sont meilleurs que les nôtres.
✨ Un grand saut dans l’inconnu
Alors elle a continué à travailler, à enchaîner les missions, mais un jour, elle a pris une décision radicale : démissionner. Pas de plan B, pas de sécurité financière, juste une conviction profonde qu’elle devait créer autre chose. Parce qu’elle aime l’inconnu, elle aime les défis, elle aime foncer.
Et c’est comme ça qu’elle a découvert un monde qui allait la faire vibrer : la communication.
✨ L’agence NS : son agence de communication
Au tout début, c’était extrêmement dur. Elle n’avait rien. Pas d’argent, pas de clients, pas de confiance en elle. Chaque pas était une lutte. Mais elle n’a jamais lâché. Elle investissait le peu qu’elle avait dans du matériel, dans ses projets, dans son savoir. Elle travaillait tard le soir, recommençait le matin, parfois sans savoir comment elle allait tenir.
Aujourd’hui, tout a changé. Elle a son bureau, elle gère plusieurs clients, elle vit de ce qu’elle aime. Et surtout, elle aime son quotidien parce que ce n’est jamais la routine. Chaque projet est un défi, chaque mission est une aventure. Et ça, c’est ce qui la fait avancer.
✨ Une indépendance… parfois trop forte
Cette femme est très indépendante. Trop, parfois. Elle préfère tomber plutôt que demander de l’aide. Mais avec le temps, elle a compris une chose : être bien entourée, c’est une bénédiction. Parce qu’aussi forte soit-elle, avoir une équipe, des proches qui soutiennent, ça change tout. Que ce soit pour emballer des colis tard le soir, pour l’aider dans les actions de l’association, ou juste pour lui rappeler qu’elle n’est pas seule… son entourage a été un pilier.
✨ Les autres projets
À côté de l’agence, elle n’a pas arrêté de créer. Elle a lancé NS Graphie, son activité de photographe événementielle : mariages, naissances, grossesses, shootings… chaque cliché est une histoire racontée avec pudeur et sincérité.
Elle a aussi fondé son association La Cité du Bonheur à seulement 18 ans. Au début, personne ne la prenait au sérieux, mais aujourd’hui, c’est une équipe incroyable, qui construit des projets solidaires et qui aide beaucoup de personnes, en France et à l'étranger.
Et enfin, elle a fondé Vaillantes, un média associatif qui rappelle que faire partie d’une minorité n’est pas un frein pour réaliser ses rêves. Parce qu’elle veut montrer que tout est possible, que tu sois noire, voilée, maghrébine, banlieusarde..
🌙 Le mot de la fin
Son parcours, ce n’est pas celui d’une femme qui a eu tout facile. C’est celui d’une femme qui a traversé des galères, qui a douté, qui a eu peur, mais qui n’a jamais cessé d’avancer. Parce que ce qui la porte, c’est sa foi en Allah, son (immense) ambition, et son entourage. Même celles avec qui elle n’a plus de contact aujourd’hui, elle les remercie. Parce que l’ingratitude n’a pas sa place dans son cœur, et elle sait que chacune a contribué à sa route !
Et cette jeune femme derrière tous ces projets ?
Il n’y en a qu’une. Un petit bout de femme de 23 ans, mais avec une énergie immense.
Et cette femme, c’est moi... Ornella, la fondatrice de NSCREA.
C’est pour ça que certaines de mes créations portent le nom de mes copines. Parce qu’au fond, chaque idée, chaque projet, je ne les ai jamais vécus seule. Les remercier à travers mes créations, c’est ma manière de leur dire que l’amour en Allah est la plus belle des forces.